Mois: janvier 2022

Préparation de la rentrée 2022 : qu’en est-il du second degré dans l’Allier ?

Mardi 1er février aura lieu le Comité Technique Spécial Départemental. La carte scolaire dans le 1er degré et les DHG des collèges sont à l’ordre du jour. Les documents préparatoires nous permettent de faire le point sur les moyens prévus pour la rentrée prochaine dans le second degré : au programme plusieurs fermetures de classes en collège – avec les effectifs pléthoriques et suppressions de postes qui en découlent – et des attaques contre les SEGPA, sujet sur lequel nous comptons bien intervenir.

Nous déplorons que les questions portant sur le second degré dans cette instance soient de plus en plus ignorées ou traitées comme de simples « informations » sans possibilité de discussion. En effet Mme la DASEN ne souhaite pas répondre à des questions qui, selon elle, relèvent des compétences du rectorat. Sauf que le sujet des collèges étant peu traité en Comité Technique Académique, on peut en conclure qu’il n’y a plus d’instance permettant de traiter de façon approfondie les sujets relevant du collège, par ailleurs grand oublié de la politique éducative de Macron-Blanquer. Nous reproduisons à la fin de cet article le courrier envoyé au rectorat le 4 janvier – resté à ce jour sans réponse – qui contient les questions auxquelles nous n’avons pas obtenu de réponses en CTSD.

Pour en revenir aux moyens dans les collèges, voici ce qui est prévu à ce jour (n’hésitez pas à nous faire remonter des corrections ou davantage d’informations sur certaines situations) :

Alerte en SEGPA : les fermetures d’une division à Désertines, une à Emile Guillaumin Moulins, une à Varennes, une à Jules Ferry Vichy, avec une dotation totale qui passerait de 1089 heures à 957,5, alors que toutes les demandes d’orientation ne sont pas satisfaites, constitueraient une régression inacceptable au regard des besoins sociaux réels !

Au niveau académique, les SEGPA perdent 50,5 heures, mais l’Allier en perd 131,5 ! – compte-tenu d’une “réserve académique” de 145 heures : cherchons l’erreur.

La question de l’école inclusive (SEGPA, ULIS, UP2A, insertion …, et situation des AESH) se pose avec une particulière acuité : le congrès départemental de la FSU 03, réuni les 13 et 14 janvier, a décidé d’une initiative sur ce point à la rentrée des vacances d’hiver.

Parmi les collèges, Bellerives gagnerait (en fait retrouverait !) une division, Bourbon en perdrait une, Cérilly -qui a bien eu raison de se défendre et de tenir ces dernières années – reste à 6 c’est à signaler, Commentry en perdrait encore une, Cusset en perdrait une, Gannat deux, le Donjon en perdrait une passant à 5 divisions, Lurcy une, Anne de Beaujeu Moulins une, Émile Guillaumin une (outre la SEGPA), Charles Péguy en gagnerait une, Néris idem, Saint-Germain en perdrait une, Vallon une alors que l’effectif prévu ne baisse nullement (+1 élève), Jules Ferry Vichy une, et François Villon à Yzeure trois …

Ce dernier cas est flagrant : il s’agit d’une 6° et de deux 3°, les prévisions en 3° prévoyant sur la base d’un algorithme et non sur la base des inscriptions (les dossiers ne sont même pas parvenus aux familles) une dizaine de départs en prépa métier, d’où un effet de seuil. Les effectifs moyens continuant à tourner autour de 29-31 …

Au niveau académique, les collèges ont 560,5 heures en moins, ou 31 postes de certifiés. La dotation des lycées généraux progresse de 433 heures, soit 24 postes de certifiés, mais du point de vue de l’école inclusive il faut noter une diminution de la dotation UP2A (Unités Pédagogiques pour Élèves Allophones Arrivants) qui ne s’explique guère, de 168 à 138 heures. La dotation des LP baisse de 214 heures. La part des heures supplémentaires connait enfin un petit coup de frein mais reste fort élevée : 7,35% en collège, 12% en lycée, 10% en LP. Il est prévu de créer 9 emplois de CPE, ce qui reste tout à fait en dessous des besoins, 2 emplois d’infirmiers, ce qui est une goutte d’eau, et de supprimer trois emplois administratifs et techniques.

M. le Recteur,

Avant le CTSD de l’Allier du 25/11/21, la FSU avait envoyé plusieurs questions diverses à Mme la Dasen, donc celles-ci qui concernaient le second degré et particulièrement les collèges :

–          Connaître le nombre et la proportion d’enseignants contractuels en collèges et en lycées, et leur répartition par disciplines ;

–          Connaître le nombre de postes non pourvus à la rentrée et actuellement, et leur répartition par disciplines ;

–          Même question en ce qui concerne les postes non pourvus d’infirmiers scolaires, de Psy-EN, d’AED et d’Assistances sociales ;

–          En collèges, le nombre d’établissements et lesquels offrent la possibilité aux élèves de faire des Langues anciennes et de l’Allemand ;

–          Quelle a été l’évolution en ces domaines par rapport à la période antérieure à la réforme du collège de 2016-2017 et un bilan de celle-ci est-il prévu au plan national ?

–          Enfin, quelles sont les dotations en collèges pour le dispositif « devoirs faits », s’il est possible de les abonder et si un bilan du dispositif est envisagé.

Mme la Dasen a estimé ne pas avoir à répondre à des questions concernant le second degré, relevant du rectorat, tout en répondant à celles concernant les postes d’infirmiers et de Psy-EN.

Au nom des syndicats du second degré de la FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU et SNICS-FSU, nous exprimons notre regret de cette situation qui ne nous paraît pas fondée, ni conforme aux pratiques existantes à ce jour, et surtout préjudiciable à la transparence indispensable à tout dialogue social dans lequel l’échelon départemental est indispensable à toutes les parties, surtout à l’approche des décisions concernant les postes et les divisions.

Nous vous communiquons donc ces questions, en sollicitant vos réponses à leur sujet.

Veuillez agréer, M. le Recteur, nos vœux de bonne année dans le bon fonctionnement du service public de l’Éducation.

Pour la section départementale FSU de l’Allier,

Vincent Présumey

Secrétaire départemental.