Contre le choc des savoirs, la mobilisation continue !

La grève du 2 avril contre le choc des savoirs a été très suivie dans les collèges de l’Allier (un chiffre officiel de 18% de grévistes dans le département que nous pouvons aisément multiplier par deux au vu du mode de calcul). Des établissements avec plus de 50% de grévistes, des vies scolaires en grève…

Les assemblées générales ont réuni des personnels de plusieurs collèges dans les trois villes, ainsi que des personnels du 1er degré. Elles ont fait des propositions pour la suite : appeler les organisations syndicales à une nouvelle grève en mai avec manifestation au ministère, diffusion d’informations auprès des parents et organisation d’une réunion publique à Moulins, actions de résistance collective dans les établissements, avec modèles de motions et courriers collectifs…

Les rassemblements réunissant une trentaine de collègues devant chaque collège, ont permis une bonne couverture médiatique de la mobilisation.

Cette mobilisation monte, et nul doute que la préparation de la rentrée 2024 va soulever de nombreuses questions et prises de conscience. Il n’y a pas de bonne application d’une mauvaise réforme et c’est pour cela que nous en demandons le retrait !

Grève du 2 avril : les RDV dans l’Allier

Contre le « Choc des savoirs » :

Vichy

Rassemblement 10h devant le collège Jules Ferry

AG à 14h à la Bourse du Travail

Moulins

Rassemblement 9h30 devant le collège Anne de Beaujeu

AG à 14h au 42 rue du Progrès

Montluçon

Rassemblement : info à suivre

AG à 14h Maison des associations (Fontbouillant), 4 rue Serge Gras

Les outils pour mobiliser.

En grève le 2 avril ! Non au choc des savoirs , oui au choc des salaires !

Dans toute la France, monte la mobilisation de défense de l’école publique et laïque, de défense des élèves, de défense de nos métiers et de notre éthique professionnelle, contre le « choc des savoirs ».

Le « choc des savoirs » c’est le tri des élèves, programmé dès l’école primaire, désorganisant tout le collège, barrant la route du lycée à un nombre croissant d’entre eux. C’est la poursuite de la baisse des moyens. C’est le contraire de l’instruction pour toutes et pour tous, c’est le contraire des missions du service public !

Nous pouvons gagner, car le gouvernement a déjà montré sa fébrilité.

Nous pouvons gagner, car c’est la cause des élèves et de la jeunesse.

Nous pouvons gagner, si nous sommes décidés à ne pas trier nos élèves !

Barrer la route au « choc des savoirs », c’est ouvrir la voie à toutes nos revendications : défense du service public, des statuts, salaires, postes !

Dans l’Allier, à ce jour les fédérations CGT, FO, FSU (dont les syndicats SNES, SNUIPP et SNEP), SUD appellent à des rassemblements devant les établissements mobilisés avant de nous retrouver en AG à 14h afin d’ échanger et de construire la suite du mouvement. 

Assemblées générales des personnels à 14h : Ne restons pas isolés ! Discutons ensemble des suites et des moyens d’action pour faire échec au Choc des savoirs.

Montluçon, Maison des associations (Fontbouillant), 4 rue Serge Gras

Moulins, Salle de la Ligue de l’Enseignement 42 rue du Progrès.

Vichy, Bourse du Travail, Bd de la Mutualité

La FSU reçue en audience au Conseil Départemental de l’Allier

Les syndicats du second degré de la FSU, représentés par Juliette Grand, secrétaire départementale du SNES-FSU, et Vincent Présumey, secrétaire départemental de la FSU, ont été longuement reçus, le lundi 25 mars, au Conseil Départemental de l’Allier, par M. Riboulet, Président du Conseil Départemental, M. Bidaut, responsable aux questions scolaires, M. Cubertefon, en charge de la gestion des personnels territoriaux, et M. Corda, directeur de cabinet – que nous remercions de nous avoir consacré près d’une après-midi.

L’entretien a porté sur les politiques spécifiques du Conseil départemental : Allier numérique, Collèges connectés, les questions budgétaires, les tarifs des cantines, notamment.

Le premier échange sur Allier numérique (les actions dites de sensibilisation du département sur les dangers du numérique) a permis à M. Riboulet de bien préciser que, pour lui, le département n’a pas à assumer de responsabilités pédagogiques mais peut fournir des outils sur certains sujets, dont les personnels s’emparent ou non. Nous avons fait remarquer que pour le coup ces outils ne nous semblent pas adaptés, et il est apparu que le fait que les échanges entre le Département et les établissements aient été principalement limités aux chefs d’établissements y est sans doute pour beaucoup, car la seule voie hiérarchique fait souvent obstacle à la communication.

Concernant le projet Collèges connectés, celui-ci est clairement « mort », la responsabilité semblant provenir de la non-réactivité du terrain selon le Président. Nous avions pour notre part exprimé, lors du CDEN qui lui avait été consacré l’an dernier, nos réserves sur les finalités, mais voté pour tenter une expérimentation sous contrôle. Nous ne sommes pas surpris de cette évolution.

Des projets de ce type ne nous semblent pas constituer l’essentiel des missions de la collectivité départementale envers les collèges, qui porte sur les locaux et la restauration, lesquels ne sont en rien, nous l’avons dit, des sujets matériels subalternes, mais ont une importance capitale pour le climat des établissements et les conditions de la pédagogie. Les études montrent que les lieux dans lesquels les élèves et les personnels évoluent influencent les comportements. Le bâti scolaire est un enjeu dans la lutte contre le harcèlement, pour l’égalité filles-garçons, pour une école véritablement inclusive et durable. Nous avons formulé le vœu d’une plus grande consultation et implication des personnels pour tout ce qui touche au bâti et aux travaux, et celui de l’ouverture pressante du chantier de l’adaptation des locaux au réchauffement, à propos duquel les représentants du personnel demandent la mise en place d’un groupe de travail de la Formation Santé et Sécurité au Travail de l’Education Nationale, dans le département.

Sur les uniformes, dont on sait que M. Laloy, maire et conseiller départemental de Cusset, en avait fait sa cause, nous notons la position relativement neutre du Président, disant « on permet ». De fait, cette idée de génie a fait flop dans l’Allier.

Concernant les dotations budgétaires des collèges« le plus dur n’est pas passé » : la Dotation Générale de Fonctionnement est montée de 2,795 383 millions d’euros en 2021 à 4,526 251 en 2023, incluant une dotation complémentaire en cours d’année de 0,6 million, et dès mars 2024 on en est à 4,7 millions dont une dotation complémentaire de 0,7 million, les hausses des prix énergétiques se combinant à l’accumulation de factures antérieures et à un changement de prestataire électrique. « On fait les pompiers » en essayant de maintenir la trésorerie des établissements au-dessus du seuil jugé fatidique des 60 jours de fonctionnement (très largement franchi à la baisse dans les lycées, par ailleurs). La question est évidemment de savoir combien d’années ceci peut-il durer. La responsabilité du pouvoir central, qui a choisi de ne pas plafonner les dépenses de viabilisation des établissements d’enseignement, est ici pleinement engagée…

Concernant les tarifs des cantines, la présidence du Conseil départemental estime jouer son rôle social en les ayant augmentés, tout en abondant un peu plus les fonds sociaux et en favorisant, plutôt que le « bio » proprement dit, les circuits cours. Nous contestons cette position : le plafonnement voire la baisse des tarifs alimentaires est, là aussi, une question sociale centrale.

Les difficultés de recrutement et de remplacement des chefs de cuisine, sur lesquelles nous avions été alertés par plusieurs établissements, nous sont confirmées par le Président. La question de l’attractivité du métier en termes de salaires et de conditions de travail est selon nous posée, même si la crise qui touche ces métiers dépasse le cadre du CD.

Nous sommes revenus sur la question de la carte des collèges. En effet, un rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) de juin 2023 recommande de « rationaliser l’implantation des collèges sur l’agglomération de Montluçon à l’horizon 2030 » en explicitant, dans le corps du rapport, qu’il y aurait un collège de trop sur Montluçon. Ce collège serait Jean Zay en raison d’un volume important de travaux potentiels et de sa non-mixité sociale (Indice de Position Sociale le plus faible du département). Toutefois, le Conseil départemental perçoit aussi le fait que, dans ces conditions, les résultats de ce collège sont bons, et qu’il est en zone REP+ impliquant des primes, parfaitement légitimes, pour ses personnels. Tel que le présente M. Riboulet, l’incitation conduisant à le fermer vient de la CRC et une réflexion doit être entamée à l’horizon 2030. En clair : le danger n’est pas immédiat, mais il risque d’arriver avant la fin de la décennie. Très clairement, pour nous, un établissement qui fonctionne bien en accueillant les publics les plus défavorisés du département ne doit pas être menacé, mais conforté, et sa mixité sociale peut être améliorée en intervenant sur la carte des affectations. A nouveau, voici une question clef de politique sociale d’offre du service public scolaire, à situer d’ailleurs à l’échelle du bassin montluçonnais où les politiques publiques dans le premier degré ont accompagné avec laxisme la politique de regroupements et de tri social engagée Montluçon.

Au total, nous estimons avoir eu un entretien fructueux, que nous souhaitons renouveler régulièrement.

S’opposer au « choc des savoirs » en CA

Le SNES-FSU appelle les collègues élus en CA à s’opposer à la mise en place du choc des savoirs : vote contre la DHG, motions, courrier aux parents…

Dans cet article vous retrouverez de nombreux outils (modèle de motion, de courrier aux parents, tracts…) .

Vous pouvez aussi vous inspirer de la motion votée par le CA du collège de Commentry ci-dessous. Et surtout pensez à informer le SNES de vos actions ! (snes03@wanadoo.fr)

Contre le « choc des savoirs », pour un choc des salaires !

La FSU Allier dans son ensemble est solidaire de la grève de mardi 6 février contre le « choc des savoirs ». Avec la CGT et SUD, elle appelle les collègues à s’exprimer mardi sous les formes qu’ils jugeront utiles et nécessaires et à un rassemblement/conférence de presse à Montluçon mercredi 15 h place Piquand.

La grève nationale du 1° février a été un bon coup de semonce. La démission du recteur de Paris – qui, ceci dit, n’est certainement pas un militant de la « mixité sociale » ! – le lendemain, indique que la crise grandit dans les sommets. De vraies assemblées des personnels dans plusieurs villes ont souhaité la poursuite du mouvement. L’enjeu est de gagner contre le « choc des savoirs », les groupes de niveaux et le tri social en collège, pointe avancée et maillon faible de la politique d’un gouvernement arc-bouté contre le service public, national et laïque.

C’est pourquoi, après une consultation de ses instances et des syndiqués, le SNES-FSU appelle à la grève mardi 6 février. Le SNUEP-FSU et le SNEP-FSU consultent leurs adhérents. Les fédérations CGT et SUD appellent à cette grève. La date de mardi s’est imposée pour deux raisons : 1) le CSE (Conseil Supérieur de l’Éducation) se réunit jeudi et le ministère annonce la première circulaire ou le premier décret sur ledit « choc » car, incroyable mais vrai, il n’y a pour l’heure aucun écrit réglementaire !, 2) les vacances arrivent en région parisienne vendredi. Le but est d’amplifier l’affrontement avec le ministère, pour gagner.

De même, à l’initiative de la FSU, une intersyndicale de l’éducation s’est tenue vendredi matin, où l’ensemble des organisations (outre FSU, CGT et SUD, FO et UNSA, sauf le SNALC, absent, et le SGEN, non mandaté), sont tombées d’accord pour juger nécessaire une montée généralisée de l’action contre le « choc des savoirs » et la casse du service public.

La FSU Allier dans son ensemble est donc solidaire de la grève de mardi contre le « choc des savoirs ». Avec la CGT et SUD, elle appelle les collègues à s’exprimer mardi sous les formes qu’ils jugeront utiles et nécessaires. et à un rassemblement/conférence de presse à Montluçon mercredi 15 h place Piquand.

Le Conseil départemental fédéral de la FSU Allier discutera, mardi, de l’organisation de la montée en puissance nécessaire, en relation également avec l’action contre les fermetures de classes (carte scolaire).

RETRAIT DU « CHOC DES SAVOIRS » ! CHOC DES SALAIRES, VITE ! TOUS ENSEMBLE POUR L’ÉCOLE PUBLIQUE


Préparation de la rentrée 2024 : Le SNES à vos côtés

Les DHG sont tombées cette semaine et vont être discutées dans les semaines qui viennent dans les établissements et les instances départementales (CSA-D) et académiques (CSA-A).

Cela devient une habitude, les équipes sont contraintes de préparer la rentrée sur la base d’annonces médiatiques (réforme du « choc des savoirs ») sans qu’aucun texte officiel n’ait été publié. En l’absence de modification des textes réglementaires, le SNES-FSU encourage les élus en CA à voter contre tous les TRMD qui anticiperaient une éventuelle modification des grilles horaires.

Tenez-nous informés des éléments qui concernent votre établissement : effectifs, suppression de divisions, postes menacés… Afin que nous puissions vous conseiller et intervenir de manière ciblée sur votre établissement lors des instances.

Avant les vacances de février, les chefs d’établissement doivent faire remonter les créations/suppressions de postes qui seront ensuite discutées lors d’un groupe de travail académique : Les informations que vous nous transmettez sont essentielles car elles peuvent permettre, grâce aux interventions de vos élus du SNES-FSU, d’annuler des suppressions de postes ou bien d’obtenir des créations.

Pour vous accompagner dans cette période nous mettons à votre disposition le courrier d’établissement de préparation de la rentrée qui contient toutes les informations utiles (textes officiels, calendrier…) : Courrier 2024

Ainsi que différents voeux à adapter au contexte local (le chef d’établissement ne peut pas vous empêcher de lire un voeu en CA et ce dernier doit être joint au PV, les membres du CA (parents..) peuvent signifier leur approbation au contenu de ce voeu sans qu’un vote ne soit nécessaire) :